Autour de la maison

Spéculation aéroportuaire

Que vont devenir ces milliers de mètres carrés ? Éléments de réponses.

L’aéroport international de Ouagadougou, est le plus grand aéroport burkinabé, desservant la capitale du pays, il possède une piste de 3 028 mètres lui permettant d’accueillir les plus gros avions. L’aéroport s’étale sur 426 hectares en plein centre-ville, dont une grande partie a été réservé et se trouve en friche actuellement. S’il se trouvait à la périphérie de la ville il y a encore deux décennies il est maintenant une « verrue » en plein milieu du paysage ouagalais rendant la circulation impossible tout autour de celui-ci.

Conscient de cet état de fait les autorités de l’époque devaient répondre à plusieurs questions. En effet, comment ne pas penser à un drame aérien en approche ? Comment reconnecter le centre-ville avec le sud de la ville et Ouaga 2000 ? Comment améliorer les conditions de vie des populations riveraines et ainsi supprimer les pollutions sonores et atmosphériques ? La réponse, déplacer l’aéroport…Bonne idée, mais qu’allons-nous faire de tout cet espace ?

Trente ans pour restructurer et commercialiser l’ancien site, voilà le délai fixé.

Le projet initial (plan 1) sera surement modifié au fur et à mesure que les besoins se feront sentir. Mais ce qui paraît être certain c’est qu’une grande voie coupera en deux l’emplacement actuel du tarmac, elle partira du rond-point de la Patte d’Oie pour finir au nord du côté de chez Orca. De grands ronds-points desserviront les voies perpendiculaires où l’on trouvera pêle-mêle, des zones commerciales, des zones résidentielles, des espaces verts et des services publics.

Quatre-vingt-cinq milliards de Francs cfa est le chiffre que devra rapporter la commercialisation du site.

Cette somme permettra de garantir le remboursement de la dette liée à la construction de l’aéroport de Donsin à une trentaine de kilomètre de la ville.

Entre quarante et soixante pour cent des espaces disponibles, seront consacré à des constructions de zones résidentielles, les zones commerciales devraient occuper entre quinze et trente pour cent, le restant étant affectez à la voirie.